Le phare
Construit sur un affleurement rocheux qui forme un îlot à marée haute, le phare de Pointe-des-Monts témoigne d'une époque où la navigation dans le golfe Saint-Laurent était périlleuse.
Au début du 19e siècle, l'accroissement des échanges maritimes entre le Royaume-Uni et ses colonies du Canada multipliait les voyages des grands voiliers océaniques et aussi, inévitablement, les naufrages. Ceux-ci survenaient souvent au cours des redoutables tempêtes d'automne et les naufragés risquaient de mourir de froid et de faim en attendant des secours bien hypothétiques le long d'une côte déserte sur des centaines de kilomètres.
C'est dans ce contexte que les autorités maritimes décidèrent de mettre en place un réseau de phares pour guider les navires et offrir des refuges pourvus d'une réserve de nourriture pour les rescapés de naufrages.
Après celui de l'Île Verte (1806), le phare de Pointe-des-Monts fut le second à être érigé en 1829-1830 sur une pointe que les anciens géographes, depuis Samuel de Champlain lui-même, classaient comme point de démarcation entre le fleuve et le golfe du Saint-Laurent.
Menacé de démolition par le ministère des Transports du gouvernement fédéral après sa désaffectation, le phare fut acquis par le gouvernement du Québec, puis classé monument historique en 1965. Aujourd'hui, il est considéré comme un élément majeur du patrimoine maritime du pays. Depuis 1987, sa gestion a été confiée à un organisme sans but lucratif dont les membres sont issus du milieu local et régional, la Corporation de Promotion et de Développement du site du Phare de Pointe-des-Monts.